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Dimanche 12 septembre 2010


1ère partie : Le spectacle comme si vous y étiez

Elle était très attendue. Certains fans n’en pouvaient plus de l’attendre. Et ce dimanche, elle a répondu aux attentes, même les plus sceptiques. Elle, c’est la finale de variétoscope 2010, celle marquant l’apothéose de cette édition, qui aura eue le privilège de nous faire vibrer pendant toutes ces vacances.

A cette finale, la danse, la tradition et la créativité ont trouvé leurs véritables maitres.

L’ouverture s’est faite par une mise en scène théâtrale, suivie de l’apparition de Nahomi et d’Eric SEKONGO, majestueusement habillés, sur un chariot, portée par un cheval blanc. Gros risque pris, mais pari réussi. Le spectacle qui vient ainsi de débuter, s’accentuera par la suite, avec les prestations des 5 groupes retenues pour cette grande célébration de la culture.

Les maitres de la créativité viennent de la cité du poro. Korhogo ouvre donc le bal, avec autorité. Les couleurs des costumes sont très bien agencées. La chorégraphie, en connivence avec le décor, réussit à nous faire voyager, jusque dans un salon, avec bibliothèque, laissant entrevoir des téléviseurs, impressionnant. Le décor est très sophistiqué et les entrées et sorties des danseurs en souffrent et sont ralenties. La narration de leur fait historique inspiré de l’histoire de Salomon, parfaitement assurée, arrache des applaudissements nourris du public. Le morceau au choix, n’en est pas moins ovationné, car il est présenté avec un florilège d’originalités. Mais malheureusement pour le sizang, les 30 mn imparties pour toutes leurs prestations, sont excédées. Cela va leur couter cher dans le décompte final.

La créativité, eux aussi en sont dépositaires. Car Kolia rime avec savoir faire. Le décor est lumineux, et les danseurs prennent le temps de bien exécuter leurs pas. Mais des erreurs impardonnables à ce niveau, viendront ternir un très bon fait historique, relatant la vie du Christ. Comme si cela ne suffisait pas, une fois de plus, le C.D du morceau au choix, va leur créer d’énormes misères. Dommage pour le grand Kolia.

C’est connu et su de tous, le groupe Akan accorde une grande importance à la tradition. Ces 2 représentants à cette finale ne dérogent pas à la règle. C’est d’abord Béoumi qui se lance avec conviction. Ils font le nécessaire au morceau imposé, avec l’imagination qu’on leur connait, mais s’embrouillent un peu dans les relais. Si au fait historique, retraçant la vie de Soumangourou Kanté, c’est un peu du d déjà vu, au deuxième ballet, ils ont fais beaucoup de recherches et sont entrés dans les profondeurs de la culture Baoulé, c’est presque du jamais vu. Ils ont peut être raison, leur heure a sonné (yédowadjou). L’autre maitre de la tradition, c’est Abengourou. Ils ont pour habitude de ne pas trop se compliquer la tache au morceau imposé et demeurent dans leur logique. La chorégraphie, dans un décor simple mais beau, est orchestrée, sans extravagances, un peu au détriment du spectacle. Le spectaculaire, ils le réservent pour le morceau au choix, car ce sont eux, les propriétaires terriens (diéwama). Sur une compilation de musiques Agni, ils ont le mérite, par leurs déhanchements endiablées, de faire lever toute la salle anouimambo, qui leur fait une véritable standing ovation. Mais le paradoxe, c’est qu’au contraire du morceau traditionnel, le fait historique est terriblement ennuyant.

Bien avant Abengourou, il y a eu, le très attendu, agir dance de Guibéroua.La danse n’a plus de secrets pour eux, car ils semblent la maitriser depuis le berceau. Arrivés à maturité, ils ont à cœur d’imposer leur style. Imposé, c’est le nom du morceau sur lequel ils prestent d’entrée. Les danseurs sortent de partout et de nulpart à la fois, dans un décor féérique qui ne les empêche nullement de s’exprimer. Grande créativité, avec un clin d’œil fait au sponsor, en utilisant ses couleurs et son slogan. Le palais de la culture est en feu. Le fait historique, traitant l’histoire de Malcolm X, qui aurait pu éteindre ce feu, le ravive encore plus, grâce à des acteurs inspirés, qui rentrent très bien dans la peau de leurs personnages respectifs. Que dire du deuxième ballet, qui est une de leurs spécialités, si ce n’est qu’ils ont hautement innové. Une partie du décor se transforme en danseurs, puis se replace très vite. Des fantômes surgissent, pour faire une démonstration de danse, puis se volatilisent. Ce jeu de mots, résume bien leurs prestations : Agir de Guibéroua a vraiment agit.

Au finish, c’est Guibéroua, qui aura été le plus endurant et aussi le plus mordant. Le sizang est 2ème devant Béoumi, qui se fait une place inattendue dans le trio final. Abengourou et Kolia, prennent respectivement, la 4ème et la 5ème place, mais peuvent être fiers de leurs parcours.

Variétoscope 2010 a donc livré son verdict. Agir dance de Guibéroua a mérité sa victoire, et cela ne souffre d’aucune contestabilité. La maternité sera donc construite dans cette ville. C’est tout à l’honneur de ce groupe, qui récolte ainsi, les fruits de 2 années de travail acharné. L’édition 2010 s’en va donc pour faire la place à celle de 2011, qui verra le retour tant espéré, du très redoutable et redouté PVP Dance du Plateau. En attendant, que Dieu, dans sa grande miséricorde, nous garde tous !


…..Les à cotés de la Finale…..

4h30 : Le réveil vient juste de sonner. Début d’une journée qui s’annonce mouvementée dans tous les sens du terme.
5h45 : A la gare des bateaux bus d’Abidjan Nord, il y a une affluence recorde. Du jamais vu à pareille heure.
6h05 : Dans le bateau qui nous transporte, les supporteurs de Guibéroua, se font déjà entendre. Ceux de Korhogo sont présents aussi.
6h17 : Le chauffeur du bus fait une escale inattendue au Plateau, ce qui énerve la plupart des passagers, qui vont au palais de la culture. Mais certaines personnes ne sont pas de cet avis, car pour eux, le dimanche est un jour de travail aussi. Ils descendent donc au Plateau, puis le bateau redémarre, sous les hourras des supporteurs.
6h25 : Arrivée à Treichville. C’est une course sur 500 m, qui s’engage entre spectateurs, de la gare au palais, pour avoir les meilleures places dans la salle anoumambo.
6h30 : Arrivée au palais de la culture qui refuse déjà du monde. Les forces de l’ordre sont sorties en grand nombre.
6h45 : Un groupe de jeunes gens puant l’alcool, qui semait le désordre dans les rangs, est remis au pas, non pas par un militaire, mais par une jeune fille au verbe bien tranchant.
6h55 : un spectateur neutre, très excité, mais lucide, harangue la foule, nonobstant, que c’est le dernier show des vacances, et qu’il faut en profiter, avant de se séparer, pour 1 an encore. Il est très suivi.
7h20 : Les 6 longs rangs sont enfin en mouvement. Ceux qui étaient les derniers à arriver, sont finalement les premiers à rentrer. Ce qui provoque, l’indignation des autres.
8h02 : Nous sommes enfin dans la salle. Le décor de l’émission est déjà installé. Il est formidablement relooké.
8h15 : Les techniciens testent les fumigènes, envoyés spécialement, pour la finale.
8h40 : Les supporteurs des 5 groupes sont très chauds. Les vuvuzélas font chauffer les oreilles.
9h15 : Les miss retenues pour la finale, paradent dans de superbes robes, confectionnées, pour l’occasion. Les spectateurs crient. Mais le palais est moins chaud que d’habitude à cette heure. Peut être le stress de la finale.
9h50 : Les supporteurs de Korhogo font leur entrée en grand nombre, avec des tambours. Ils relèvent le niveau du show. Tous les spectateurs rentrent dans la danse.
10h00 : Les spectateurs situés en haut de la salle, sont priés de se lever, pour permettre aux employés du palais de disposer en hauteur, les nombreux sacs de ballons, qui seront déversées plutard, sur le public.
10h10 : Les supporteurs de Korhogo font le tour de la salle, narguant les autres groupes de supporteurs.
10h30 : Le show a véritablement débuté, sur des sons de zoropoto et de placali 200.
11h15 : Le calme revient dans la salle quand la musique s’arrête. Les supporteurs de Korhogo en profitent pour se faire de nouveau entendre.
11h20 : Des acrobates, invités par le sponsor, prennent le podium en otage et font des démonstrations extraordinaires. Une fanfare les accompagne. Le show dure 15mn.
11h45 : Il n’y a plus de places assises dans la salle. Cela cause des problèmes, qui occasionnent des disputes à répétitions, même chez les V.I.P. Le fan club de Tiken Jah est présent, mais a du mal à se faire une place aussi. Il s’installera finalement dans les allées.
11h50 : Les décors des groupes commencent à arriver. Ils se succéderont tour à tour jusqu’au direct.
12h00: Debut du show RTI. Le 1er artiste a un problème de C.D et est prié de repartir. Le chauffeur de salle en profite pour haranguer les groupes de supporteurs. Prestation remarquable de Charly le jeune bété clair, dont la chanson, très dansante aurait pu être choisie comme imposée à variétoscope.
12h10 : Une petite bagarre éclate entre 2 jeunes garçons efféminés. Cela a le mérite d’attirer l’attention curieuse de la foule.
12h30 : Les 5 groupes s’affrontent par danseurs interposés sur le podium. Korhogo, représenté par un homme, et Guibéroua, représenté par une fille, se retrouvent en finale. Korhogo l’emporte aux acclamations du public.
13h : La pluie, qui n’aurait manqué, cette finale pour rien au monde, s’invite, au grand désarroi des spectateurs.
13h23 : Une spectatrice souffrant d’asthme, est gêné, par la fumée sortant de la cigarette d’un fan de Tiken. Il refuse d’arrêter, puis est convaincu par la sécurité de le faire
13h25 : Mulukuku dj prend place aux platines. Le son ma folie de Meiway, manque de rendre fou, tous les spectateurs.
13h50 : La pluie fait un retour fracassant. Les décors des groupes, présents dans la cour, sont aspergés d’eau. Les supporteurs de Korhogo, eux continuent leur show, tous trempés.
14h15 : La pluie vient de cesser. Début du show KOZ, avec la prestation Du chantre Nestor David, dont la chanson réussit à mettre une jeune fille en transe.
14h30 : Concours de danse KOZ. Le chairman travaille en billets de banque sur les 2 finalistes, avant de jeter des téléphones portables dans la foule. L’animateur exécute des pas de danse lui aussi, mais ne recevra rien du tout. La prestation de Ziké est très applaudie. Quand Yodé et Siro chantent, les mains sont en l’air. Lors de sa prestation, Claire Bahi enlève ses chaussures, la foule est en délire. Arafat dj arrive et le show atteint son paroxysme.
15h14 : Dans l’attente du direct, les supporteurs des 5 groupes, se font de nouveau entendre.
15h25 : Nahomi et Eric SEKONGO, testent leurs micros, en remerciant, le public, d’avoir effectué le déplacement.
15h35 : Le direct se fait attendre. Certains spectateurs somnolent.
15h38 : DIRECT
17h35 : Au show KOZ du direct, les ballons tombent enfin sur le public, c’est l’hystérie.
19h05 : Fin du direct.
19h15 : Les supporteurs de Guibéroua, avant de monter dans leur grand car, font la fête, sous les regards tristes de ceux de Korhogo. La nuit s’annonce très longue. Direction leur qg d’Abobo Baoulé.
20h00 : Retour à la gare des bateaux-bus en partance pour Abidjan nord. La foule est très compacte. Les pick Pockets, sont à l’ouvrage. Plusieurs vols sont signalés simultanément. Votre serviteur n’y échappe pas. Mon téléphone portable est dérobé, sans que je m’en rende compte. Mais grâce à Dieu, j’ai pu quelques secondes plutard, mettre la main sur les 2 voleurs, que j’ai distingués, parmi les personnes qui m’entouraient. Ils sont plus nombreux. On fait un arrangement à l’amiable. Je récupère mon téléphone.
20h45 : Du bateau bus, j’aperçois la salle anoumambo vide, comme si elle ne venait pas d’accueillir un si grand événement. C’est la fin d’une journée. La dernière du genre de l’année 2010. A l’année prochaine pour les à cotés, version 2011.

2ème partie : Toutes les infos Croustillantes



…..Ils ont dit…..

ZIKE, artiste chanteur, chorégraphe et copropriétaire d’école de danse en France.


‘’Je suis là grâce à l’invitation du chairman Mohamed SALAME. Mais aussi parce que variétoscope est une émission qui est superbe. Merci à toute la jeunesse ivoirienne d’être venue si nombreuse. KOZ fait un boulot remarquable. Et le plus important, c’est que c’est pour la cause des jeunes.’’

KONE Dominique, secouriste à la croix rouge, parlant des interventions.

‘’La moyenne de nos interventions est de l’ordre de 15 à 30, par émission, à variétoscope. Ce sont très souvent, des cas de paludisme, pas bien soignés, qui se déclenchent et qui créent des complications. Les cas d’asthme et d’ulcère sont aussi fréquents. Mais les cas de crises sont très rares. Nous intervenons avec promptitude, car notre objectif est de sauver des vies.’’

DIABATE Aboubacar, la statue de KOZ, avant la fin du direct.

‘’Tout le monde se demande comment je fais pour tenir aussi longtemps sans bouger. Mais mon secret, c’est Dieu. Je ne fais pas un entrainement particulier. A variétoscope, quand je finis, on me donne mon transport, c’est tout. Peut être qu’aujourd’hui (ndlr dimanche 12 sept.), ils vont me donner quelque chose.’’

DIOMANDE Bakary, président du fan club national de Tiken Jah Fakoly, avant la prestation de sa star.

‘’Au plan national, nous avons 4 fans club, ils sont tous représentés ici, au palis de la culture. Tiken nous a appelés, depuis le Mali, pour nous prévenir de son arrivée. Nous, on aime la culture, donc on aime variétoscope. Mais on est là pour notre chef, Fakoly’’

…..La gazette de variétoscope…..


. Cette finale a vu la présence, d’éminentes personnalités de la culture et de la politique, venues apporter leur soutien aux groupes et apprécier le spectacle. Citons pèle mêle, le doyen des comédiens ivoiriens, Léonard Groguhé, la direction générale de KOZ, le ministre de la culture, le ministre du tourisme et de l’artisanat, Mr Sidiki KONATE, le dnc du P.R, Mr Issa Malick COULIBALY (parrain du sizang).

.La structure chargée de l’approvisionnement en matériel sonore (baffles…) et visuel (écrans géants…) est Médiapolis.

.Les places se faisaient très rares à cette finale. Certains spectateurs véreux, les réservaient, puis les revendaient à 500 ou 1000fcfa, selon la qualité de la loge. Chez les V.I.P, les surveillants se sont fais beaucoup d’argent. Idem pour les photographes qui faisaient des prise à 500 l’unité, puis rendaient les photos, pendant et après le spectacle, dans un système qu’ils sont les seuls à maitriser.

.Dans les visages de tous ceux qui participent à l’organisation de variétoscope et des spectateurs, on lisait l’amertume d’une nouvelle séparation pour 1 an. Car ce sont presque les mêmes fans et les mêmes travailleurs qui se retrouvent chaque année.

.Kolia a comme parrain, Mr Touré Ahmed BOUAH, riche entrepreneur et pdt de Sophia industries. A leur fait historique, l’acteur, qui campait le role de Jésus, a laissé tomber à 2 reprises sa perruque, lors du dévêtissement du Christ et de sa crucifixion. A chaque fois, ils essuyaient les huées du public. Ils ont eu 2/4 en culture générale. Au morceau au choix, ils ont vécu des misères comme en ½ finale. Non seulement le décor s’est un peu mélangé, mais encore une fois, le c.d s’est coupé, mais cette fois à maintes reprises, empêchant les danseurs tous découragés, de danser convenablement. Le public criait au sabotage et au complot. Ils pensent que c’est le ng10 qui est derrière tout ça, car ils veulent empêcher les 2 frères du nord de faire un doublé. Les responsables de Kolia s’en sont pris verbalement aux ingénieurs de son, à qui ils disent avoir remis un c.d propre.

.Toutes les informations recueillies au palais de la culture, confirment, pour mettre fin à ce débat, que ce sont les mêmes responsables qui gèrent Korhogo et Kolia. Certains supporteurs affirment que c’est la raison pour laquelle on leur crée autant de problèmes.

.Korhogo a eu ¾ en culture générale. Leurs décors étaient très décapotables. A leur fait historique, l’acteur bébé, levé à la renverse était bien réel, pour ceux qui en doutaient encore à cause de la dangerosité du geste. Les téléviseurs qu’ils ont apporté étaient des vrais, mais ils n’ont pas pu être allumés, faute de branchements. Leur narrateur qui fut d’ailleurs le meilleur, est reparti avec une bourse de 150000fcfa.

.Guibéroua a eu ¾ en culture générale. A leur fait historique sur Malcolm X, la journaliste est apparue avec une seule chaussure, pressée qu’elle était, elle a surement laisse l’autre dans les coulisses. Leur narrateur a beaucoup titubé, comme tous les autres narrateurs, stress de finale oblige. Alain de Marie, avec ses danseurs a fait une prestation sur son morceau, imposé à cette finale. Mais Guibéroua l’a mieux exploité que lui. Il devrait prendre des cours avec eux.

.Le président du jury de la finale, se nomme Mr Sidibé Moussa. Paradoxe pour paradoxe, les 2 groupes, issus de sa région sont passés à la trappe. C’est peut être, la preuve que le jury a été cette fois juste dans ses choix.

.Les comédiens qui sont venus prester à cette finale, sont les mêmes de l’année dernière. Ils ont reproduit presque les mêmes sketchs. Aucune innovation de la rti et de son sponsor à ce niveau.

.Les toilettes du palais de la culture, importées des USA, souffrent terriblement de la furie des spectateurs. Ceux-ci n’hésitent pas à ouvrir les robinets et à s’en aller sans les refermer. D’aucuns diront que c’est le propre de l’africain, mais c’est juste un gaspillage inutile.

.Guibéroua signifie, les enfants de Guibé. C’est l’appellation donnée à ce village, par leurs ancêtres. Ce genre d’appellation est fréquent en pays Bété.

.Abengourou signifie, ‘’on n’aime pas les palabres’’. C’est la déformation faite par le colon de Abingourou qui a donné cette appellation qui aujourd’hui reconnue comme telle.

.Béoumi signifie ‘’ils me voient’’. Ce village par contre, a gardé son appellation originelle.


…..A savoir…..

Comment se nourrir à variétoscope ?



A tout spectacle, auquel on vient assister, il est nécessaire de prendre des énergies. Cela est doublement valable pour variétoscope, qui nécessite un certain pep du public. Mais tout le monde n’a pas les mêmes gouts, ni les mêmes bourses. Edwige DAHO, de Marcory : « Je préfère envoyer ma nourriture de la maison, car je n’aime pas manger dehors ». Ils sont nombreux à faire comme elle, car au palais de la culture, pour bien manger, il faut au minimum 2000fcfa. Le pain complet coute à lui seul 500fcfa et la sucrerie est au même prix. Pour les spectateurs qui viennent dès 5h du matin, ça revient très cher de prendre son petit déjeuner et son déjeuner au palais. « Moi je paye mon attiéké et je grille mes poissons avant de venir. On peut le manger à 4 personnes. Les 2 boules d’attiéké, me reviennent à 200fcfa par exemple. C’’est mieux et c’est moins cher. » Explique Déborah de Cocody. Conséquences de tout cela, les spectateurs se déplacent le plus souvent avec, des casseroles, remplies de nourritures de toutes sortes (riz, sauce, placali, attiéké …). Mais prudence, car manger trop lourd a aussi des retombées négatives sur les spectateurs. C’est ce que tente de nous rappeler Edwige « Quand je suis pressé, je mange au palais de la culture. J’aime prendre du pain, car la nourriture trop lourde me fait dormir et m’empêche de participer au show. »

S’il est moins couteux d’apporter sa nourriture de la maison, il est plus intéressant de consommer léger, car l’ambiance à variétoscope, le nécessite. Même si, il est vrai qu’au palais de la culture, les prix des denrées alimentaires, sont exagérément élevés.


…..La Finale en Chiffres…..


20000 :
C’est l’estimation du nombre de ballons déversées dans le public en milieu d’émission. 20 sacs remplis d’au moins 1000 ballons, ont été disposés en hauteur et dans toute la salle anoumambo.


6 :
C’est l’estimation du nombre de milliers de spectateurs qui ont pu assister à cette finale. C’est 1 de plus que d’ordinaire et la salle anoumambo a eu du mal à contenir ce flux. Les 4000 places assises ont été prises d’assaut. Les 1000 chaises ajoutées ont toutes été occupées. De l’autre millier des spectateurs, certains ont préféré rester debout, quand les autres, se sont tout simplement assis sur les escaliers.




3ème partie : Les inédits de la Finale



…..Au cœur des supporteurs…..

Voici comment les supporteurs d’agir dance de Guibéroua (champion) et du sizang de Korhogo (vice-champion), ont vécu la finale de variétoscope 2010.

Dans le bateau bus d’Abidjan nord en partance pour le palais de la culture, le show des supporteurs a déjà commencé. « Guibéroua ayo oh !...Guibéroua ayo oh ! » scandent les fans d’agir dance. Un supporteur de Korhogo les arrête net : « Korhogo va gagner. Notre parrain est trop prêt pour nous ».Réplique des supporteurs de Guibéroua : « Votre parrain est prêt, mais ce n’est pas vous qui allez gagner, c’est nous». Les ardeurs vont se calmer jusqu’à l’arrivée au palais de la culture. Arrivés dans la salle, les supporteurs de Guibéroua sont très chauds et entonnent des chants à la gloire de leur groupe. Mais l’entrée en grand nombre de ceux du sizang, va noyer leurs chants, car Korhogo est venu avec des tambours. Ils se mettent à chanter. « hein ! hein ! Guibéroua a chaud…hein ! hein ! Guibéroua a chaud ». Ils sont très bien vêtus. Les supporteurs de Guibéroua semblent invisibles face à eux, car sans uniformes. Les ‘’sizanguiens’’ font le tour de la salle. On peut lire sur leurs pancartes et t-shirts ‘’amour’’,’’merci parrain’’, ‘’sizang ya fohi’’, ‘’il y a qui ?’’. « On va prendre la coupe », lance l’un d’eux. Le calme revient quelques minutes plutard avec l’arrivée de la pluie. Les supporteurs du sizang en ont cure et se remettent à chanter et renchérissent leurs chants quand vient la prestation de leur groupe. « eh ! eh ! eh !...eh ! eh ! eh ! ». Aux moindres pas des danseurs, ils se mettent à crier : « ya pas l’homme pour nous…on va tuer... ».Ils étaient muets quand les ‘’sizanguiens’’ criaient, maintenant ils sont debout, comme un seul homme pour accueillir leur groupe, ‘’les agiciens’’ chambrent les supporteurs du sizang « hein ! hein ! Korhogo a chaud …hein ! hein ! Korhogo a chaud ». La riposte adverse sera très rapide. A la fin des prestations de leur groupe, les supporteurs de Guibéroua, se voient rejoindre par ceux supposés neutres. Leur groupe vient de conquérir des cœurs. C’est tout le palais qui est ‘’agicien’’ maintenant. Avant la proclamation des résultats, les 2 groupes de supporteurs sont plongés dans le stress. Le prix du meilleur narrateur fait sauter ceux de Korhogo, quand le prix du meilleur fait historique fait crier ceux de Guibéroua. C’est le grand espoir dans les 2 camps. Le sizang prend finalement la 2ème place, et cela semble satisfaire certains de leurs supporteurs : « On est vice-champion, c’est mieux que rien ». Quand Guibéroua est proclamé champion, c’est l’hystérie chez ‘’es agiciens’’. Jonathan « On mérite notre titre. Au début, on avait un manque de moyens. Avec le courage et la volonté, Dieu nous a donné la victoire » explique, ce responsable des supporteurs d’agir dance. Ils vont danser plusieurs dizaines de minutes avant de monter dans leurs cars. Direction Abobo Baoulé. Sur tout le long du parcours, ce seront des chants, des danses et des cris. On avait même l’impression que le car allait exploser. C’est en cour de route que nous les avons laissé à leurs festivités qui vont durer jusqu’au bout de la nuit, c’est sur.


…..Les oubliés du palais…..

Au palais de la culture, lors du passage de variétoscope, ce n’est pas tout le monde qui a la chance de participer à la fête. Devant le portail, dans la cour et dans la salle, ils sont nombreux à être oubliés par le spectacle.

Dans la salle

Ce sont pour la plupart des membres de l’équipe de production du duo KOZ-RTI. Ils passent le clair de leur temps, à se déplacer de gauche à droite et d’en haut à en bas, pour régler les moindres détails, pour un direct parfait. Ne leur posez même pas de questions, ils n’auront pas le temps de vous répondre et vous diront ‘’après’’. C’est ce qu’on a reçu comme réponse.

Dans la cour
Ce sont les éléments des forces de l’ordre et des compagnies de sécurité privées qui assurent la sécurité extérieure des spectateurs présents dans la salle anoumambo. « On aime variétoscope comme tout le monde, mais on travaille, donc on reste vigilant».Nous dira l’un d’eux. Ne lui demandez pas son nom, il vous dira que c’est plutôt lui qui doit vous demander votre pièce d’identité. Un autre nous révèle : « A la 2ème demi-finale, ou il n’y a pas eu de direct, j’ai regardé variétoscope avec ma femme, chez moi à la maison. C’est l’une des rares fois ou j’ai eu la chance de regarder l’émission ».

Devant le portail

Ce sont dans leur grande majorité des jeunes habitants de Treichville, dont l’age varie entre 10 et 14ans. Abdoul 13ans : « On préfère wozo, mais on aime variétoscope, parce que c’est chic » Nous explique t-il. Mais qu’est-ce que des très jeunes peuvent bien apprécier à variétoscope ? Mohamed 12ans nous répond ceci : « On aime les ballets et puis les théâtres ». A la question de savoir quels groupes, ils apprécient, ils sont unanimes : « Plateau !». Mais Mamadi 10ans, lui a une autre idée « Moi c’est Abengourou qui me plait». Ne leur demandez pas pourquoi ces choix, ils ne sauront vous répondre. Le plus important, c’est qu’ils aiment l’émission, mais ne peuvent parvenir dans la salle. « On veut rentrer, mais les militaires disent qu’on est petit ». Nous précise Abdoul.

Ils sont de tous âges et très nombreux, ces personnes, qui adorent variétoscope, mais qui malheureusement, ne peuvent y assister, pour des raisons différentes. On aurait pu ajouter à la liste, la diaspora, les jeunes du monde qui regardent l’émission sur le câble et bien d’autres encore. Ceux qui réussissent donc à voir le spectacle et à participer au show, doivent se sentir comme de véritables privilégiés.


…..Le bêtisier de la finale…..


Voici un petit bout de toutes les fautes de vocabulaire que vous n’avez peut-être pas remarquées, lors de la finale.

Christelle (spectatrice, venue chanter une chanson dédiée à koz) : « Si vous aimez koz tape les mains ».
.Eeeeh Christelle, tu as dis aimez, il faut dire tapez en même temps. Ou bien, c’est cadeau seulement tu voulais…

Jean-Christ Amblard(animateur attitré des événements koz et comium) : « C’est la fin du show offerte par koz »
.J.C, le chairman ne te paye pas pour dire ça quand même. On dit un show, donc c’est offert. Il faut enlever le e là, si tu veux qu’on soit d’accord. Ou bien tu étais trop dans le shooow…

Yodé et Siro (artistes chanteurs) : « Public de variétocope, est-ce que vous êtes là ?
. Les gars, c’est variétoscope, comment vous pouvez venir chanter à une émission dont vous ne connaissez même pas le nom. Ou bien vous avez pris une ‘’drogba’’ avant de venir ? Si c’est ça, dites nous dè…

Eric SEKONGO( co-animateur de variétoscope ): « Nous sommes à la manche de la finale ». Vraiment Erico, tu me déçois hein ! Soit tu dis la finale, soit tu dis la manche. Mais là, on est à la finale. Ou bien c’est le ''botcho'' de maman bonheur qui t’a traumatisé ? Si c’est ça, on peut comprendre…


…..Tableaux d’honneur…..


Aux membres du groupe Agir Dance de Guibéroua

Vous faites désormais partie du cercle restreint des vainqueurs de variétoscope. Et ça, c'est amplement mérité. Depuis l'année 2009, vous n'avez cessé de nous faire plaisir. Votre leitmotiv, c'est le spectacle. Merci de nous l'avoir offert pendant ces 2 ans. Certains ont cru que vous aviez la grande gueule, quand vous promettiez du feu, pour cette finale. Mais vous avez démontré que, ce que vous dites , vous le faites. Pour avoir, donné de la joie et de fortes émotions à tous les amoureux de la créativité, et tout en espérant, vous revoir très vite, nous, les Fans de variétoscope, vous décernons ce tableau d'honneur du mérite.

A Barthélémy INABO

Permets-nous de te tutoyer, car pour nous fans de variétoscope, tu resteras toujours notre Papa. Béni soit le jour ou Dieu t’a donné l’inspiration de créer une émission aussi novatrice. Les jeunes de Cote d’Ivoire et d’Afrique te seront à jamais reconnaissants. Aujourd’hui, tu a s pris du recul par rapport à l’émission mais tu demeures toujours connecté. On espère que tu le resteras aussi longtemps que possible pour continuer à épauler la nouvelle génération que tu as si bien, préparée.
Pour toutes tes œuvres en faveur et pour l’avancement de variétoscope, nous les Fans, te décernons ce tableau d’honneur du génie créateur.

A Eric SEKONGO

Figurer dans cette rubrique aux cotés d’une grosse tête du ng10 n’est pas chose aisée, tu le réussis. Encore plus difficile est de se faire une place aux cotés de la bouillante et talentueuse Nahomi, tu l’as réussis. Beaucoup, étaient sceptiques au départ, mais tu leur a démontré que l’animation te colle à la peau, car tu la côtoie depuis pas mal de temps. C’est vrai que tes débuts n’ont pas été faciles. Mais tu as fini par t’imposer en créant ton propre univers et en exploitant ta propre personnalité. Aujourd’hui, tu fais partie des visages les plus familiers de variétoscope. Et rien que ça, c’est déjà grand.
Même si des rumeurs courent sur votre non reconduction, toi et Nahomi, pour l’année prochaine, parce que pour ta première année, tu as assuré, Eric ‘’le choco’’ ce tableau d’honneur de l’abnégation, c’est pour toi.


REACTION RESPONSABLE AGIR DE GUIBEROUA



A l’année prochaine pour des reportages
encore plus approfondis. Merci et bonne lecture.





Reportage : LMS (Lons Markez Scan)
Réalisation : Markez
Chef de réalisation : Markez

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8 Response to "Cinq villes, une competition et une maternite."

  1. Amy Said,

    en tout cas, je me suis regalee en lisant votre reportage.

    Posted on 14 septembre 2010 à 13:45

     
  2. Jean francois Said,

    ben dis donc pour un reportage, s'en aie une.

    Posted on 14 septembre 2010 à 15:03

     
  3. Jean francois Said,

    un, je veux dire rires

    Posted on 14 septembre 2010 à 15:30

     
  4. Lons Said,

    Chapeau Markez très bon reportage

    Posted on 15 septembre 2010 à 02:42

     
  5. Paul Said,

    Pas mal et beaucoup de details.

    Posted on 15 septembre 2010 à 06:39

     
  6. Anonyme Said,

    bravo les gars

    Posted on 15 septembre 2010 à 20:18

     
  7. NEK Said,

    Wow c'etait beau, excellent et vraiment pro. Chapeau Markez.

    Posted on 17 septembre 2010 à 05:00

     
  8. NEK Said,

    Wow c'etait beau, excellent et vraiment pro. Chapeau Markez.

    Posted on 17 septembre 2010 à 05:00